Bilinguisme français-anglais au CREM
Le CREMontessori est une école bilingue car des enseignants des 2 langues (anglais et français) sont présents dans chaque classe et que le français et l’anglais y sont pratiqués au quotidien. Aussi tout le matériel pédagogique est disponible dans les 2 langues.
L’enseignement de l’anglais est fondé sur un « bain linguistique » à mi-temps dans chacun des groupes, assuré par les 2 éducatrices anglophones. Les enfants suivent également des cours par petits groupe.
Ils progressent d’abord en compréhension puis en expression verbale et écrite. Pour acquérir aisance et familiarité, ils participent en anglais à des jeux, des chansons et des travaux manuels.
Le bilinguisme est au cœur du projet de l’école et constitue un atout essentiel pour vos enfants qui auront à trouver leur place dans un monde où les deux tiers de la population est bilingue.
- Mariya Gloaguen, diplômée Educatrice Montessori 3/6 ans (AMI) et professeur d’anglais, titulaire d’un Master d’anglais est la référente anglophone de la maison des enfants (groupe 3/6 ans)
- Cathy Marie Hubbart, Diplômée Montessori AMI , intervient tous les matins en tant qu’assistante anglophone dans la communauté enfantine et dans la classe des 6/11 ans l’après-midi. Elle est la référente anglophone de ces 2 groupes..
Acquisition de l’anglais par les enfants
Le tout jeune enfant est naturellement doté de capacités d’acquisition linguistique exceptionnelles, sur le plan de la phonétique et de la morpho-syntaxe notamment dès la naissance (période dite sensible ou critique).
Grâce à l’imagerie cérébrale du langage, il est constaté que plus une seconde langue a été acquise jeune et/ou est bien maîtrisée, plus les activations sont similaires tant en compréhension qu’en production.
Un enfant acquiert naturellement tout système linguistique dont la maîtrise lui est utile pour établir des relations avec des personnes de son entourage. Pour préserver l’équilibre psychologique de l’enfant, il est important que la langue familiale reste inchangée. Cela est indispensable lorsque les parents ont des professions internationales.
Il est nécessaire de recourir à une exposition intense à la langue cible pour activer des stratégies naturelles d’acquisition, qui sont de type perceptuelles (repérage des éléments les plus fréquents et les plus saillants) et qui ne peuvent donc pas être déclenchées par des dosages homéopathiques !
Cette forme d’enseignement est aux antipodes de l’élitisme : tout sujet peut accéder au bilinguisme s’il bénéficie d’une immersion par exemple en langue régionale et/ou en langue étrangère dès le plus jeune âge (2/3 ans).
La langue à acquérir doit être abordée non pas de façon frontale et grammaticale mais de façon instrumentale. Le cerveau humain ne s’approprie une langue de manière optimale qu’en l’employant comme bonne à tout faire c’est-à-dire en se livrant à toutes sortes d’activités dans la langue et en l’utilisant notamment comme moyen de communication et d’acquisition de connaissances.
C’est une acquisition naturelle, intuitive et inconsciente…
Pour un enfant d’une famille française n’ayant aucune connaissance d’une langue étrangère, le bilinguisme s’obtient au bout d’une entière scolarité.
Les élèves ainsi formés sont non seulement bilingues mais possèdent en outre une maîtrise de leur première langue maternelle supérieure à celle des sujets monolingues parlant cette langue. Cela s’explique par le travail au long des années de comparaison interlinguistique inconscient et conscient qu’ils effectuent. La stimulation intellectuelle générale produite par l’utilisation régulière de deux langues rend les sujets supérieurs dans le domaine de l’abstraction, du symbolisme, de la souplesse conceptuelle et de la capacité à résoudre les problèmes.
On constate que ces enfants acquièrent une troisième ou une quatrième langue (chinois) avec facilité et rapidité même au-delà de la période sensible (à l’école primaire).
Portant l’altérité en eux-mêmes, ces sujets bilingues ont enfin envers d’autres langues ou d’autres cultures une attitude d’ouverture qui est à l’inverse de la xénophobie.
“Last but not least” un bilinguisme représente un atout considérable dans la recherche d’un emploi tant en France qu’à l’international… Dans l’Europe de demain, sinon déjà d’aujourd’hui, les unilingues risquent fort d’apparaître comme des “sinistrés” de la parole.